Publié le 15 Août 2013

Soyons simple,

Simple comme ton regard surpris

Ou comme le mouvement de ton corps endormi.

Simple comme l'odeur de la terre

Qui frémit à l'impact de la pluie,

Ou comme ma juste colère

Qui gronde et murit

Et pourtant est éphémère.

Simple et ingénu,

Tremblant car mis à nu,

Mais les pieds ancrés dans le sol

Ouvrir ses ailes au moindre frémissement

Et d'une brutale impulsion prendre son envol.

Soyons simple et vivant,

Riche de poussières et de vent,

Emporté par un rire,

Mis à terre d'un soupir,

Et toujours confiant.

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Rédigé par Nilrem

Publié dans #Poésie

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Publié le 13 Août 2013

La Nonne rebelle de « Nilrem »

Je préfère à la cuculle

Cet affriolant pet-en-l'air,

Je suis un peu ridicule

Dans ces habits de prières.

Et à la robe trop sévère

Je choisis ce court jupon

Qui fait douter les missionnaires

Sur le choix de leur position.

Je suis nonne et réfractaire

A toutes les génuflexions,

Si je mets genoux à terre

C'est qu'il est beau le goupillon.

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Rédigé par Nilrem

Publié dans #Poésie

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Publié le 13 Août 2013

Je te croque,

Mitaines,

En loques

Ou en laine

Peu m'importe,

Car en soie

Ce que tu portes

Ne m' émoie,

Ni ne m'emporte

Plus que la peau

De ton sein

Mis au chaud

Dans ma main.

Je te mange,

Vilaine,

Toi mon ange

Ma fredaine,

Que tu sois nue

Ou habillée

D'une tenue

A effeuiller.

Je te dévore

Par le menu,

En carnivore

Sans retenue,

Le fil usé

De ton habit

A aiguisé

Mon appétit.

Tu es ma faim,

Intarissable,

Elle est sans fin

Allé à table.

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Rédigé par Nilrem

Publié dans #Poésie

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Publié le 11 Août 2013

Je t'ai écrit de mille façons

Sans manière, ni contre-façon

Des mots à lire,

A chanter

A démolir

A déchanter.

Je t'ai écrit avec passion

Sans réfléchir, par pulsations,

Des mots soufflés,

Essoufflés,

A murmurer

A emmurer.

Je t'ai écrit à bras le corps,

A y croire toujours, encore,

Des mots criés,

Ou renversés

Comme l'encrier

De ma pensée.
Je t'ai écrit à chaque in
stant

Sur la poussière et dans le vent

Des mots en l'air

Des mots qui volent

Des mots à taire,

Des mots au sol.

J'ai écrit contre ton âme,

Sur ton rire et dans tes larmes,

Le mot aimer

A faire germer

A déchirer

Et enterrer.

Je t'ai écrit comme jamais

Toi qui m'a tatoué toujours,

Comme j'aimais

Comme l'amour,

Mots mélangés

Mots étrangers.

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Rédigé par Nilrem

Publié dans #Poésie

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Publié le 9 Août 2013

Pourtant je boude. Je boude car je suis.
Ah pour être je suis !!! Je suis une véritable caisse de résonnance mais
plus de raisonance. Je bourdonne, je vibre sourdement aux coups reçus
et me plait à renvoyer à mon entourage le bruit déformé de ma douleur.
Et puis ceux, celles qui gravitent autour de moi le méritent bien, et
si cela ne leur plait pas ils n’ont qu’à s’éloigner. Quand on boude on
est seul.
Mais boude t on seul ? Par les poils du nez du Dalaï Lama,
je me fourvoie on ne boude pas seul, on boude en compagnie. Je vais
m’essayer à bouder seul, devant mon miroir. Miroir mon beau miroir, dis
moi qui boude le mieux en ce pays ?

Ainsi je suis grand et je
boude. Je m’englue dans l’opacité de ma colère, j"accorde à ma rage
l’unique légitimité à ce qui peut-être. Peut-être m’adoucirais-je si
l’on reconnait la justesse de mes sentiments, pardon de mon
ressentiment.

Et puis je suis un maître boudeur. 11 degrés dans
l’art antique de la bouderie. Je sais la révéler par l’acuité des
propos, pas l’acidité de mes mots, le tranchant de mes phrases et la
glace de mes silences.
Je suis un grand sportif dans la bouderie,
recordman de l’apnée intérieure.

Je boude donc je suis. Je
m’entends. Je danse, je tourbillonne dans le courant de mes pensées
ressassées refusant de rejoindre les autres sur la berge. Qui m’aime ou
pas me suive dans ce bain. Je commence à maîtriser l’autisme, après le
nautisme.

Il y a quelques temps je croyais qu’il n’y avait qu’un
plaisir solitaire. Et bien non, il y a aussi la bouderie. Non seulement
ce plaisir ne se partage pas, mais également il n’appartient pas aux
autres. Allons soyez honnêtes, les autres sont ridicules quand ils
boudent. Les autres n’ont pas de vraies raisons de bouder, les autres
n’ont pas de vraies raisons d’accompagner cette réaction charmante d’une
juste colère. Moi je suis un esthète de la bouderie, le Salvator Dali de
celle-ci. Je sais la colorer des feux de mon raisonnement, de la
puissance de mon intellect.

Finalement je suis une belle huitre
ascendant "tête de mule".

Et l’amour ? et l’amitié ? Mon action
et non pas ma réaction ? Je boude donc je suis. Pourquoi je boude ?

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Publié dans #textes des lire

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Publié le 9 Août 2013

Je suis. A même ma peau, une
chemise de chez ETON, un caleçon DOLCE GABANNA, mes chaussettes
PIER JUAN, une cravate YVES ST LAURENT, mon costume sombre HUGO BOSS
en soie et lin, mon manteau de chez MARC JACOBS en cachemire, mon
écharpe en soie et laine de Patagonie de MORESCHI, ma
BREITLINGS Datora, , une touche d’huile parfumée de Narciso
RODRIGUEZ, mon stylo-plume Montblanc et mon I phone APPLE. Je suis
prêt et je suis.

Je démarre mon 4X4 ML. Ma
compagne se glisse sobrement à mes côtés, sa coiffure
délicatement relevée sur un carré HERMES et ses
pendantes BULGARI soulignent son cou gracile. Ses lèvres sont
retouchées d’un CHANEL rouge vif. Bel animal. Elle croise les
jambes et ses bas crissent intentionnellement. Sa main manucurée
se pose sur mon genou. Elle me regarde tendrement. Je suis.

Le moteur ronronne. Elle aussi. La
musique emplit l’habitacle : les quatre saisons de Vivaldi, enfin je
crois. Cela s’accorde merveilleusement avec le cuir de ma voiture. Ce
soir, nous dinons chez mon avocate, mon amie. Je lui présenterai
bientôt ce nouveau comique qui fait un tabac dans la région
et dont je suis allé voir le spectacle à Paris. Mon ami
aussi. J’ai quelques photos de lui sur mon I phone. Auparavant je
vais allé acheter ce tableau de Jorg ZWENN que j’ai pris
soin de réserver vendredi dernier. Une scène de
tauromachie dont les couleurs à dominante rouge s’accorderont
parfaitement avec l’intérieur de mon salon. Je collectionne
ce type de tableau. J’ai un bon système d’alarme pour protéger
ma propriété. Il faut bien cela. Mes péquenots
de voisins n’ont aucun sens civique. Ils seraient incapables de
réagir si on venait me cambrioler.

Je me gare. Je suis à cent
mètres de la boutique. Impossible de trouver une place plus
près avec toutes ces voitures poubelles qui encombrent les
parkings. Ma portière se referme avec un bruit sourd. Ma
compagne tarde à descendre et se tord le pied avec ses hauts
talons. L’idiote. Nous nous dirigeons vers la galerie. Une fille
d’une vingtaine d’années est assise sur le trottoir. Une
casquette sur ces cheveux blonds courts, quelques piercings, elle tend
la main, mendie. Quelle loque ! Mon regard glisse sur ce déchet.
Elle n’a qu’à travailler : ramasser les fruits, faire des
ménages, servir à Mac DO au lieu de se faire enfiler
par tous les zonards du coin. Elle n’existe pas. Moi je suis.

J’entre dans la boutique. Le gérant
est charmant. Un pull noir ras du cou sous une veste légère.
Les cheveux ras, poivre et sel. L’anneau qu’il porte à
l’oreille correspond à merveille avec son job. Il me tend une
main chaleureuse et me salue par mon nom. La toile est prête,
encadrée comme je l’ai souhaité et protégée
pour le transport. Cet homme est un professionnel. Je remplis le
chèque, avec mon Montblanc, bien sûr. Pas besoin de
présenter une pièce d’identité. J’ai un nom. Je
suis.

Retour à la voiture. La
« cloche » est toujours sur le trottoir. Un
étudiant lui donne une pièce et lui dit quelques mots.
Une larve aussi. Ma compagne met la main dans son sac. Mon regard
l’arrête. J’ignore ce rebut. Après avoir acheté
une bouteille de RUINART Blanc de Blanc et une orchidée nous
arrivons chez mes amis. Je vois qu’ils apprécient notre
arrivée. Le repas est excellent. Nous parlons de nos voyages
passés, des vacances à venir, de ma nouvelle voiture,
de chasse, de la reprise prochaine des agences immobilières de
mes parents qui viendront s’ajouter à celles que j’ai
développées dans la région. Bien sûr nous
évoquons cette affaire qu’elle défend pour moi. Cette
comptable que je vais réussir à faire craquer pour
qu’elle démissionne. Sa plainte pour harcèlement moral
ne tiendra pas, elle ne résistera pas, elle n’a pas les reins
assez solides pour cela.

Charmante soirée. La voiture
ronronne sur le chemin du retour. Ma compagne s’est endormie, la tête
en arrière, la bouche ouverte. Bel animal. Je suis.

………//////////……..

La voiture glisse
doucement sur cette route sinueuse et s’élève
inexorablement. Les phares balaient les talus herbeux et figent les
lapins surpris par leur faisceau. Le ciel est dégagé,
quelques nuages isolés habillent d’un tissu diaphane à
l’astre nocturne. Mon chien est impatient, il jappe doucement et
m’empêche de me concentrer sur ce morceau de Mozart
« l’Égyptien » de Courson quatuor en fa, mais
mes mains accompagnent le doux mélange oriental exprimé
par les clarinettes, les cordes et les percussions. Un rapace
nocturne m’offre son vol lourd et laiteux. Merci.

Je suis presque arrivé.
Je me gare à l’entrée de ce carrefour de sentes oubliés
d’un quelconque calvaire. Mon chien libéré du coffre
prend la mesure de cet espace. Vêtu d’un pantalon et d’une
veste de toile sombre je resserre les lacets de mes chaussures de
marche. Je prends mon sac à dos de petite randonnée
dans lequel j’ai pris soin de placer une bouteille de Sauterne et un
verre à pied.

La lune pâlit
l’orée de cette forêt de sapins majestueux. Un souffle
d’air m’apporte un bouquet de parfum nocturne, mélange humide
de terre, de sève et de feuilles fraiches. Je pénètre
dans la forêt qui peu à peu écrase le plus infime
rayon de lune et pèse d’obscurité sur mes pas étouffés.
J’avance doucement, devinant le tracé du sentier. La terre
m’envoie de chaudes effluves puis me traverse d’une onde glacée
un plus loin. Mon chien se déplace presque en
silence. Est il d’ailleurs encore à mes côtés ?
Une chouette hulule au dessus de moi. J’adore. Une lumière
grise filtre à une centaine de mètres. C’est la fin du sentier. J’arrive
dans cette trouée, ce large cercle dénudé où se dresse un chêne large
et sombre. Il veille, attentif aux murmures de son royaume. Quelques
pierres dressées offrent un refuge sous ses branches. Je pose
mes mains sur son écorce rugueuse et cherche son souffle.
Merci.

Je m’allonge sur l’herbe
rase. Odeur de menthe, de trèfles et d’humus. Le ciel est
piqueté de milliers d’étoiles. Je cherche celles que je
connais. Je suis inculte. Je ferme les yeux, respire profondément,
expire lentement. Mes paumes s’imprègnent de la terre. Ma main
rencontre un caillou rond et lisse. Un pour ma collection. Merci.

Je m’assois. J’ouvre mon
sac je sors la bouteille et le verre. Je savoure le premier verre
après avoir offert quelques gouttes à la terre qui
m’accompagne dans cet échange. Trois verres suffiront dans cet
espace. Je rends hommage à mes hôtes. Il est temps de
repartir. La forêt m’avale et m’expulse comme un nouveau-né
à l’entrée du sentier. Mon chien s’endort sur le
chemin du retour. Un morceau de Vivaldi chanté par Emma Kirby
prolonge l’instant. Merci.

Je ferme la porte
d’entrée. Ma femme, ma compagne lève les yeux de son
livre.Elle comprend, je lui dis ce que j’ai vu, entendu et senti,
elle l’entend. Nous sommes.

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Rédigé par Nilrem

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Publié le 9 Août 2013

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Publié le 9 Août 2013

te boire

Je veux,

Cette goutte rubis

Sur le pourpre de tes rêves

Celle qui s'enroule dans l'oubli

Et glisse sur tes lèvres.

Je veux

De ton ivresse

gravir les degrés d'alcool

Et fort de ta faiblesse

Pendre ton envol.

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Publié le 7 Août 2013

Sur notre chemin, il y a toujours des croisées, d'autres voyageurs souffleurs de rêves de rêves, merci à celles-ci, ceux-ci....

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Publié dans #prose poesie

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Publié le 7 Août 2013

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