Le saut de l’ange

Dans le clair obscur de ses nuits sans sommeil

Le souffle court, l’âme en fièvre,

La sorcière frissonne ses sens en éveil

Et implore du bout des lèvres

Le gout de son corps, le bruit de ses ailes.

Et du chant de ses mots étranges,

Elle attire un démon et l’enlace à elle,

Se noue à son vol, son saut de l’ange.

Toi mon souffle,

Un souffle qui expire à l’ourlet des lèvres. Un souffle volé timidement dans son murmure et sa caresse. Un souffle bu doucement dans une soif intense, le frémissement d’une onde recueillie dans le creux des mains. Toi, mon mélange, mon tourbillon naît d’un souffle où je me noie. Un souffle comme le battement d’un cil, l’esquisse d’un geste qui pourtant bouleverse et chavire les géants comme de simples enfants. Toi les souffles où se perd mon souffle, toi le souffle où naît mon souffle.

Prends ma main dans ta main

Pose la doucement sur ta joue,

Laisse moi glisser dan tes rêves

Le sourire qui sera sur tes lèvres.

Prends ma main dans ta main

Et serres-y fort mes doigts

Demain je serai toujours là

Si tu ne me lâches pas.

Prends ma main dans ta main,

Pose-la doucement sur ta bouche,

Et chavire-moi de bonheur,

D’un simple baise sur le cœur.

Prends ma main dans ta main,

Et sers-y fort mes doigts,

Demain, je serai toujours là,

Si tu ne me lâches pas.

Prends ma main dans ta main,

Fais-y des nœuds et des points,

Des entrelacs, des dessins,

Entrelace-moi sur ton sein.

Prends ma main dans ta main,

Noues nos lignes de vie,

Lies celles de nos cœurs,

Attaches moi de bonheur.