Aux Georges, aux Sand, aux centres des mots
Publié le 22 Décembre 2017
Aux Georges, aux Sand, aux cendres des mots
Tu m'as murmuré, emmuré, écris moi tes mots
Souffle les de tes doigts à même ma peau
Galope tel un cheval fou sur ce parchemin
Qu' il soit pour toi le plus ivre des doux chemins,
Je veux que sur moi ton âme s'aventure
Qu'elle tangue, qu'elle roule, qu'elle brule sous ma cambrure,
Je veux tes maux, tes lettres, ton être incandescent
Écris sur moi, de tes mains un chapitre indécent.
Mais sur ta peau tendue, mes mains affolées
Ont oublié toutes les règles de l'écriture
Je redécouvre les sons, je suis un écolier
J'encre cette page, j'hésite et je rature,
Sur la courbe de tes seins, juste une voyelle
Elle tourne sur ton ventre, s'arrondit à tes lèvres
Je réapprends à écrire sur la lettre Ô,
Et quand mutine ou boudeuse tu me tournes le dos
C'est pour que je puisse dans le creux de tes reins
Y poser ma plume et me rire de Chopin.
Tu m'as dit écris pour moi une fugue nocturne,
Le grain de ma peau sera les touches de ton piano,
Je veux être ton bonheur et ton infortune
Que tu écrives ta musique au son de mes mots,
Deviens mon rythme, entre dans ma danse,
C'est dans mon corps que tu inventes ta partition
Je veux être pour toi l'unique vibration
Celle que tu diriges, être ta cadence.
Mais tes pas de danse qui piétinent mon cœur,
La chaleur de tes bras et ton rire moqueur
Me font fait perdre tout sens de la mesure
J'écris à Capela, une valse, une blessure,
Cette musique qui se niche sous la peau,
Et qui diablement devient notre crédo,
Et quand mutine ou boudeuse tu me tournes le dos,
M'offrant tes reins comme le plus beau des claviers
Mêlant tes silences et soupirs au jeu amusé
De mes doigts, je pleure la folie de Musset.