à une madone
Publié le 27 Février 2016
Tu es de ces hommes là...
Tu es de ceux qui savent
manier les mots, la poésie,
conjuguer la douceur et la fougue
pour apprivoiser ce que tu veux.
Tu es de ceux qui,
lorsqu’ils veulent rentrer dans les cœurs
font tout pour y parvenir.
Tu es de ceux qui brisent les barrières avec puissance,
enfoncent les portes
d’un solide coup d’épaule.
Tu es de ceux qui,
déterminé et passionné,
obtiennent ce qu’ils veulent
à force de douceur et d’amour.
Tu es de ceux qui décollent,
vite, haut, et fort,
de ceux qui tendent une main ferme
à l’autre, celle au sol, « l’hésitante »,
pour l’assurer que tu la tiens,
ne la lâcheras pas,
et que le voyage sera beau.
Tu es de ceux qui envolent
joliment les femmes que tu aimes.
Et puis, tu es de ceux qui se dégonflent,
qui se terrent, qui se cachent.
Tu es de ceux qui sont inconstants,
et qui n’osent l’avouer.
Tu es de ceux qui d'un coup se taisent,
n’écrivent plus,
disparaissent pour mieux s’apitoyer sur eux même.
Tu es de ceux qui éprouvent de la culpabilité,
bien sur, mais pas suffisamment
pour agir autrement que petitement.
Tu es de ceux qui cassent leur jouet,
et n’ont même pas le courage de le jeter,
préférant l’ignorer dans un coin,
en attendant qu’il disparaisse tout seul.
Tu es de ceux qui font couler des larmes
que jamais, pourtant, ils n’ont mérités,
pendant que les tiennes,
de larmes ne savent que couler sur toi-même.
Tu es de cette espèce :
de ceux qui aiment vite, fort,
de ceux qui forcent la confiance,
de ceux qui affichent une détermination sans faille,
de ceux qui brandissent de belles phrases
et des valeurs fortes,
de ceux qui apprivoisent,
et qui vous piétinent ensuite, sans un mot.
Tu es de ces hommes-là.
Tu es de ceux dont il ne vaut mieux ne pas croiser le chemin
quand on a le cœur fragile.
De ceux qui cassent et blessent en toute innocence.
De ceux qui abîment, insidieusement.
Tu es de ces hommes là…
De ceux qui savent manier les mots
Quand ils chantent ou grondent en lui,
Conjuguer la force et la douceur
Quand elle s'imposent à lui,
De ceux qui laissent sourde ce qu'ils ressentent en eux et chez l'autre,
Qui s'exposent autant et parfois plus que l'autre,
Qui connaissent par avance les douleurs d'un tel lien,
Et pourtant veulent y croire encore.
De ceux qui n'entrent que dans les coeurs ouverts d'eux même
Sans les forcer et s'expose de la même manière.
de ceux qui brisent les barrières avec puissance
mais n'enfoncent pas les portes d'un solide coup d'épaule,
de ceux qui passionnés obtiennent parfois ceux qu'il veulent
A force de douceur et d'amour,
mais doutent en retour dans les silences et les dos tournés,
de ceux qui décollent, vite, haut et fort, ,
de ceux qui ont aussi peurs d'être lâchés,
de ceux qui s'envolent dans le souffle des femmes,
De ceux qui reconnaissent aussi les fêlures, les vents contraires
Qui les projetteront au sol à nouveau.
De ceux qui sont meurtris par la douleur de l'autre,
De ceux qui préfèrent stopper le voyage
Car si le chemin semblait beau, si l'envol semblait puissant
ils savent que celle qui l'accompagne ne sera pas celle qui lui teindra la main jusqu'au bout.
Tu es de ceux qui l'abandonnent alors
Quand tu voudrais la serrer dans tes bras
Mais que tu ne sais pas comment lui dire qu'elle ne pourra pas t'accompagner
Te tenir la main au bout du chemin,
Tu es de ceux qui préfèrent provoquer leur colère à la place de leur peine,
De ceux qui blessent, blesseront, et seront à chaque fois blessés.
De ceux qui avancent seuls,
Habillés d'un patchwork de larmes et de coeurs blessés